15 PRÉVENTION ET CONTRÔLE DES INFECTIONS

Les pays devraient disposer de programmes de Prévention et au Controle de l’Infection (PCI) qui permettent la prestation de soins et de services de santé essentiels de manière sûre, ainsi que la prévention et le contrôle des infections nosocomiales. Il est essentiel de veiller dans un premier temps à ce que, a minima, les exigences minimales relatives à la prévention et au contrôle des infections (PCI) soient appliquées, tant à l’échelle nationale qu’au niveau des établissements, et d’atteindre progressivement l’application pleine de toutes les exigences énoncées dans les recommandations de l’OMS relatives aux composantes de base de la prévention et du contrôle des infections (PCI).

IMPACT:

Prévenir les infections nosocomiales ainsi que l’apparition et la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

MONITORING AND EVALUATION:

(1) Stratégie nationale du programme de Prevention et Controle des Infections (PCI) élaborée et diffusée. (2) Mise en œuvre des plans nationaux de programme de Prevention et Controle des infections (PCI), avec suivi et déclaration des infections nosocomiales. (3) Application des normes et des ressources nationales pour des établissements de santé sûrs.

Indicateur 15.1

Il existe des programmes de prévention et de contrôle des infections à l’échelle nationale et au niveau des établissements de santé

Objective Mener des programmes de prévention et de contrôle des infections actifs à l’échelle nationale et au niveau des établissements de santé

01 Aucune capacité

  1. Il n’existe pas de programme ni de plan opérationnel national de prévention et contrôle des infections conforme aux exigences minimales de l’OMS, ou il est en cours d’élaboration.

02 Capacité limitée

  1. Nommer un point focal chargé de la prévention et du contrôle des infections à temps plein, dédié et formé à l’échelle nationale avec des termes de references défini.
  2. Créer un groupe de travail/comité national de de prévention et contrôle des infections ayant des termes de references et associant toutes les parties prenantes concernées par la question dans les secteurs de la santé et les autres secteurs pertinents, ce qui englobe l’élaboration d’un cadre juridique pour la mise en œuvre des programmes de prévention et contrôle des infections à l’échelle nationale et locale et au niveau des établissements. *
  3. Nommer un point focal chargé de la prévention et du contrôle des infections dans les établissements de santé pour interagir avec le groupe de travail/comité national chargé de ces questions.
  4. Élaborer/adapter les directives et les manuels de procédures nationales relatives à la prévention et au contrôle des infections, conformément aux exigences minimales de l’OMS relatives aux programmes de lutte anti-infectieuse. *
  5. Élaborer des composantes de la prévention et du contrôle des infections pour le plan opérationnel national de préparation, de disponibilité et de riposte en cas d’urgence sanitaire. *
  6. Utiliser l’outil d’évaluation de la lutte anti-infectieuse à l’échelle nationale de l’OMS sur les exigences minimales (IPCAT-MR) pour déceler et rendre compte des lacunes du programme de lutte anti-infectieuse actuel.
  7. Élaborer des documents stratégiques basés sur l'evidence (politiques, lois, stratégies, etc.) pour renforcer la responsabilité et l’engagement du secteur de la santé dans la gestion de la prévention et du contrôle des infections à l’échelle nationale et locale et au niveau des établissements. *
  8. Élaborer et plaider pour un budget spécial sécurisé pour la mise en œuvre de la prévention et du contrôle des infections reposant sur des plans, éclairés par les cycles budgétaires du contexte local, les analyses du paysage politique/juridique local et les évaluations d’impact, en utilisant les organisations de la société civile locale. Diffuser les documents stratégiques sur la gestion de la prévention et du contrôle des infections à toutes les parties prenantes concernées susceptibles d’apporter des sources de financement nationales et externes. *
  9. Établir des liens avec des domaines/programmes complémentaires (p. ex. : eau, assainissement et hygiène (WASH), qualité, sécurité des patients).
  10. Recenser les points focaux d’autres secteurs pour les services liés à la prévention et au contrôle des infections dans les hôpitaux et les établissements de santé communautaires (environnement, éducation, etc.).

03 Capacité renforcée

  1. Diffuser les directives nationales relatives à la prévention et au contrôle des infections à tous les établissements de santé.
  2. Concevoir un plan opérationnel, éclairé par les résultats de l’évaluation, en suivant le cycle de mise en œuvre en cinq étapes décrit dans le Manuel pratique provisoire de l’OMS au niveau national, en tenant compte des contributions de tous les secteurs concernés, notamment ceux de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène et de la communication sur les risques et mobilisation communautaire.
  3. Trouver et allouer des ressources financières adéquates pour la mise en œuvre du plan opérationnel. *
  4. Nommer des comités chargés de la prévention et du contrôle des infections ainsi que des points focaux formés et spécialisés dans des établissements de soins de santé sélectionnés avec un mandat établi.
  5. Élaborer un programme national de prévention et contrôle des infections pour l’orientation des nouvelles recrues, la formation continue et le programme national de formation des professionnels de santé à partir des normes et lignes directrices nationales. Inclure des modules consacrés à la prévention et au contrôle des infections dans les diplômes de santé précis en formation initiale (tels que les soins infirmiers, la médecine, etc.). *
  6. Surveiller la mise en œuvre de la prévention et du contrôle des infections et des aspects liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène dans certains établissements de santé. *
  7. Développer un système national de suivi et d’évaluation des programmes de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de santé afin de suivre et d’évaluer régulièrement les indicateurs de lutte anti-infectieuse, y compris la mise en œuvre de précautions standard (telles que l’hygiène des mains, l’eau, l’assainissement et l’hygiène et d’autres pratiques connexes). *
  8. Élaborer et partager les plans opérationnels de prévention et contrôle des infections et WASH avec les comités nationaux, régionaux et locaux chargés de ces questions et intégrer leurs commentaires/conseils. *
  9. Développer les infrastructures et les équipements nécessaires pour permettre la mise en œuvre des normes, standards et pratiques en matière de prévention et contrôle des infections dans des contextes spéciaux tels que les points d’entrée, les installations industrielles, les entreprises de gestion des déchets, les systèmes d’égouts, les écoles et en collectivité.
  10. Inclure l’importance de la prévention et contrôle des infections et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, y compris les techniques d’hygiène des mains, les gestes barrières en cas de toux et d’autres mesures de prévention et contrôle des infections à respecter par les citoyens et les élèves/étudiants dans tous les programmes scolaires, en fonction de l’âge.
  11. Les ONG et d’autres organismes bailleurs participent au soutien dans le développement des infrastructures et de l’expertise technique en matière de prévention et contrôle des infections, en particulier au niveau des établissements de santé, et pour le développement d’un cadre de suivi et d’évaluation pour les professionnels de santé.

04 Capacité démontrée

  1. Utiliser les outils d’évaluation de la prévention et du contrôle des infections au niveau national (IPCAT2) pour détecter les domaines nécessitant encore des mesures et mettre à jour le plan opérationnel.
  2. Mandater et soutenir l’amélioration de la prévention et du contrôle des infections dans tous les établissements de santé, en recommandant l’utilisation du cadre d’évaluation (IPCAF) et de l’outil WASH FIT. *
  3. Prévoir dans les plans opérationnels/d’action des interventions spécifiques liées à la prévention et au contrôle des infections pour la prévention de la résistance aux antimicrobiens, adaptées à la situation épidémiologique locale.
  4. Organiser des formations de prévention et contrôle des infections et WASH pour les soignants à leur prise de fonction, à intervalles réguliers durant leur activité et lors de formations spécifiques pour les soignants et les points focaux chargés de ces questions à tous les niveaux et dans tous les établissements de santé. *
  5. Évaluer la prévention et le contrôle des infections dans la préparation aux épidémies en procédant à des exercices de simulation/Revues Intra-Action/Revues Apres-Action (selon les cas) pour tester le bon fonctionnement des capacités de prévention et contrôle des infections pour riposter face aux urgences sanitaires. *
  6. Surveiller la mise en œuvre de la prévention et du contrôle des infections dans tous les établissements de santé pour évaluer les résultats en la matière, avec un objectif de 75 % de respect des exigences minimales de prévention et contrôle des infections de l’OMS.
  7. Adapter et augmenter les allocations budgétaires, en utilisant les données d’audit financier et de décaissement, du budget consacré à la mise en œuvre de la prévention et du contrôle des infections pour soutenir les activités qui nécessitent une mise en œuvre plus poussée, des ressources financières supplémentaires et pour garantir la transparence financière. *
  8. Établir des structures nationales de commandement lors d’incidents spécifiques à la prévention et au contrôle des infections pour les urgences épidémiques avec d’autres ministères et parties prenantes. *
  9. Dispenser une formation sur les mesures WASH et de prévention et contrôle des infections dans les secteurs concernés.
  10. Prioriser et faire une place médiatique à la sensibilisation du grand public aux fonctions et attributions en matière de prévention et contrôle des infections dans les établissements de santé.
  11. Élaborer des normes pour les mesures de prévention et contrôle des infections dans tous les milieux pertinents (en dehors des établissements de santé) tels que les points d’entrée, les usines, les écoles et en collectivité.
  12. Surveiller régulièrement les environnements des établissements de santé pour vérifier le bon fonctionnement des infrastructures et des services WASH.

05 Capacité Pérenne

  1. Apporter un soutien durable aux programmes de prévention et de contrôle des infections des établissements de santé à tous les niveaux. *
  2. Mener des évaluations annuelles de prévention et contrôle des infections et WASH FIT dans les établissements de santé dans le cadre de leur cycle d’examen pour aborder la viabilité à long terme. *
  3. Effectuer un suivi continu des progrès accomplis dans la réalisation des composantes de base de prévention et contrôle des infections (telles que des évaluations répétées annuellement ou plus souvent), suivre les changements et les résultats afin d’élaborer un plan d’amélioration à long terme. *
  4. Analyser et communiquer régulièrement les données nationales de prévention et contrôle des infections et WASH, et soutenir les débats sur les mesures à prendre pour intégrer les enseignements tirés dans un plan d’amélioration à long terme. *
  5. Réviser et mettre à jour les documents d’orientation de prévention et contrôle des infections et WASH tels que les stratégies, les plans, les manuels de procédures et les documents de formation, en fonction des enseignements tirés et des résultats d’évaluation en cours. *
  6. Évaluer l’état de la protection des soignants contre les infections sur le lieu de travail et les mettre à jour au besoin (plans, modes opératoires normalisés, formations, etc.). *
  7. Partager l’expérience du pays en matière de prévention et contrôle des infections et de WASH, et participer aux initiatives internationales visant à renforcer les capacités à l’échelle mondiale. *
  8. Suivre régulièrement et évaluer périodiquement la bonne hygiène et les mesures de prévention des infections dans tous les milieux pertinents (en dehors des établissements de santé) tels que les points d’entrée, les usines, les écoles et en collectivité.
  9. Mettre régulièrement à jour les normes et standards relatifs à la prévention et au contrôle des infections (à partir des enseignements tirés) pour la gestion des environnements spéciaux tels que les points d’entrée, les usines, les entreprises de gestion des déchets, les systèmes d’égouts, les écoles et en collectivité, en fonction des événements sanitaires normaux et spéciaux dans le pays ou dans le monde.

Indicateur 15.2

Il existe un système opérationnel de surveillance des infections nosocomiales pour la prise de décisions en santé publique

Objective Élaborer et maintenir un système opérationnel et efficace de surveillance des infections nosocomiales (pour la surveillance continue des infections nosocomiales endémiques, y compris les agents pathogènes résistants aux antimicrobiens, et pour la détection précoce des agents pathogènes susceptibles de déclencher des flambées épidémiques) à l’échelle nationale et au niveau des établissements de santé 

01 Aucune capacité

  1. Il n’existe pas de système ni de plan stratégique national de surveillance des infections nosocomiales, y compris celles endémiques, les agents pathogènes résistants aux antimicrobiens et les agents pathogènes susceptibles de provoquer des flambées épidémiques, ou ils sont en cours d’élaboration.

02 Capacité limitée

  1. Prioriser l’élaboration d’un système de surveillance des infections nosocomiales au sein du groupe de travail/comité national de prévention et contrôle des infections. *
  2. Mettre sur pied un groupe consultatif technique pluridisciplinaire national pour la surveillance des infections nosocomiales, établir un centre de coordination de la surveillance et désigner un laboratoire national de référence. *
  3. Déterminer et répertorier les ressources minimales requises pour établir la surveillance des infections nosocomiales à l’échelle nationale et dans certaines installations tertiaires. *
  4. Examiner la disponibilité et l’état fonctionnel de la surveillance des infections nosocomiales dans le pays.
  5. Concevoir un système de surveillance des infections nosocomiales et le désigner comme action prioritaire dans les plans et budgets du secteur de la santé.
  6. Nommer des points focaux à l’échelle nationale chargés de la surveillance des infections nosocomiales en lien avec les maladies transmissibles, la surveillance de la RAM et la surveillance de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.
  7. Élaborer un plan national de surveillance des infections nosocomiales qui prévoit des définitions normalisées et des organismes ciblés (y compris les agents pathogènes de RAM), des méthodes appropriées de surveillance et des liens avec les systèmes en place de surveillance des maladies transmissibles ou intégrées.
  8. Élaborer des supports de formation pour les professionnels responsables de la surveillance des infections nosocomiales à tous les niveaux des établissements de santé, en fonction des normes/lignes directrices nationales.
  9. Nommer des points focaux d’autres secteurs chargés du développement et du maintien de la surveillance des infections nosocomiales.

03 Capacité renforcée

  1. Mettre en place un système national de surveillance des infections nosocomiales en tant que composante essentielle du programme national de prévention et contrôle des infections, et mettre en œuvre progressivement la surveillance des infections nosocomiales (y compris celles endémiques, les agents pathogènes RAM et les agents pathogènes susceptibles de provoquer des flambées épidémiques) dans certains établissements de santé tertiaires et secondaires.
  2. Développer la capacité des laboratoires et affecter des ressources pour repérer et signaler les infections nosocomiales au moyen d’un système national de surveillance relié aux systèmes de surveillance des maladies transmissibles. *
  3. Inclure la formation aux infections nosocomiales dans les formations destinées aux points focaux chargés de la prévention et du contrôle des infections et aux soignants concernés au sein des établissements de santé, et dispenser régulièrement des formations.
  4. Recenser et affecter du personnel formé (ou dispenser une formation au personnel) pour élaborer, mettre en œuvre et maintenir un programme de surveillance des infections nosocomiales dans certains établissements de santé.
  5. Assurer une coordination avec les réseaux de surveillance nationaux et locaux qui comprennent la surveillance syndromique et microbiologique des maladies susceptibles de provoquer des flambées épidémiques.
  6. Utiliser les données à des fins d’analyse comparative (p. ex. : établir des données de référence pour la comparaison).
  7. Fournir en temps opportun aux parties prenantes concernées des rapports d’information sur la situation nationale en matière d’infections nosocomiales et les événements spéciaux, y compris des recommandations. *
  8. Les ONG et les autres organismes bailleurs priorisent le soutien à la mise en place d’un système de surveillance des infections nosocomiales et au développement de l’expertise technique en utilisant les normes/lignes directrices nationales et les supports de formation correspondants.

04 Capacité démontrée

  1. Mettre en place un système national de surveillance des infections nosocomiales (y compris celles endémiques, les agents pathogènes RAM et les agents pathogènes susceptibles de provoquer des flambées épidémiques, au moyen de systèmes intégrés ou distincts) dans tous les établissements de santé secondaires et tertiaires.
  2. Établir un système de suivi et d’évaluation, y compris pour évaluer la qualité des données (p. ex. : examen des formulaires de déclaration de cas, résultats microbiologiques, détermination du dénominateur) et les attributs du programme de surveillance (p. ex. : sensibilité, spécificité, acceptabilité par l’utilisateur).
  3. Recueillir, analyser et fournir un retour d’information à partir des données du système de surveillance des infections nosocomiales aux autorités compétentes, y compris les points focaux chargés de la RAM, et mettre à jour les plans et les mesures, si nécessaire. *
  4. Établir un organigramme précis et régulier du niveau des établissements à l’échelle nationale.
  5. Dispenser, à intervalles réguliers, dans tous les établissements, une formation nationale sur la surveillance des infections nosocomiales à destination des points focaux chargés de la prévention et du contrôle des infections et des autres soignants responsables dans l’établissement.
  6. Recenser et soutenir les établissements de santé qui ne sont pas en mesure d’adhérer au programme de surveillance des infections nosocomiales.
  7. Élaborer et mettre en œuvre des liens entre les systèmes hospitaliers et les capacités nationales de microbiologie et d’autres laboratoires afin d’assurer la surveillance, le dépistage précoce et la hausse des effectifs des laboratoires pour détecter rapidement les maladies susceptibles de provoquer des flambées épidémiques. *

05 Capacité Pérenne

  1. Établir des réseaux nationaux de surveillance des infections nosocomiales, également en liaison avec les réseaux internationaux (tels que les réseaux européens de surveillance des infections nosocomiales), le cas échéant.
  2. Enregistrer en permanence l’incidence des infections des patients et des soignants et l’efficacité des mesures visant à réduire leur survenue.
  3. Réviser et mettre à jour les plans stratégiques nationaux de surveillance des infections nosocomiales en fonction des données recueillies et des résultats du suivi et de l’évaluation.
  4. Utiliser les données recueillies pour développer des efforts de prévention ciblés, en évaluer l’impact et les réévaluer régulièrement.
  5. Répertorier régulièrement les hôpitaux de référence pour le respect des normes de surveillance des infections nosocomiales, y compris les infections causées par des agents pathogènes émergents ou résistants aux antimicrobiens chez les humains, et s’assurer que la retour d’information est donnée dans les enceintes nationales (c.-à-d. dans des rapports comprenant des analyses de données, des recommandations, des événements marquants, des flambées épidémiques et des mesures de contrôle, etc.).
  6. Partager l’expérience du pays en matière de surveillance des maladies nosocomiales, et participer aux initiatives internationales visant à renforcer les capacités à l’échelle mondiale.

Indicateur 15.3

Offrir un environnement sûr dans tous les établissements de santé

Objective Assurer un environnement sûr dans tous les établissements de santé pour les professionnels, les patients, les soignants, les visiteurs et tout autre prestataire/usager

01 Aucune capacité

  1. Les normes et les ressources nationales pour un environnement propice à la prévention et au contrôle des infections (telles que WASH, dépistage, tri, zones d’isolement et services de stérilisation dans les établissements de santé), y compris les infrastructures, le matériel et les équipements appropriés, ne sont pas disponibles ou sont en cours d’élaboration.
  2. Il n’existe pas de norme de réduction de la charge de travail et d’engorgement pour optimiser les niveaux des effectifs dans les établissements de santé, ou elles sont en cours d’élaboration.

02 Capacité limitée

  1. Examiner les lignes directrices internationales et la situation nationale actuelle des établissements de santé en ce qui concerne l’eau, l’assainissement, l’hygiène, le nettoyage, les déchets et les services énergétiques, et relever les lacunes ou les domaines à améliorer. *
  2. Déceler et consigner les lacunes dans les composantes de base de l’OMS des programmes de prévention et de contrôle des infections (composantes 7 et 8) et élaborer un plan national pour un cadre bâti sûr (composante 8), l’engorgement et l’optimisation du niveau des effectifs (composante 7). *
  3. Définir des normes de prévention et contrôle des infections et WASH dans les établissements de santé (primaires) hospitaliers et communautaires. *
  4. Concevoir des supports de formation reposant sur les directives et les normes nationales pour créer un cadre sûr, y compris pour définir quand commencer et arrêter l’isolement des patients, enfiler et retirer les EPI, ainsi que les contrôles techniques et environnementaux. *
  5. Élaborer des normes et des standards pour le développement d’un cadre sûr des établissements de santé en matière de prévention et contrôle des infections, en particulier en ce qui concerne les mesures de contrôle des foules, les espaces de tri, les salles d’isolement, la ventilation, les installations d’assainissement, la gestion des déchets. *

03 Capacité renforcée

  1. Mettre en œuvre la composante 8 du Cadre d'Evaluation de la Prevention Controle de l'Infection (IPCAF) de l’OMS des exigences minimales pour un cadre sûr. *
  2. Imposer et soutenir l’amélioration de la prévention et du contrôle des infections dans tous les établissements de santé en fonction des résultats de l’évaluation à l’aide des outils IPCAF et WASH FIT gratuits ou de leurs équivalents nationaux, et utiliser des listes de contrôle standards pour surveiller la sécurité de l’environnement hospitalier à intervalles réguliers et prendre des mesures rectificatives. *
  3. Mettre à jour les normes nationales de construction, les normes relatives à l’eau potable, à l’assainissement, à l’hygiène, aux déchets et aux services d’énergie propre pour les établissements de santé afin de se mettre en conformité avec les mesures de prévention et contrôle des infections. *
  4. Mettre en place des installations d’hygiène des mains pour respecter les exigences en la matière dans les hôpitaux et les établissements de santé communautaires. *
  5. Établir, consigner et mettre en pratique les exigences minimales en matière d’effectifs, de charge de travail et d’occupation des lits afin de garantir la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de santé.
  6. Les ONG et d’autres organismes bailleurs soutiennent le développement des infrastructures et de l’expertise technique pour la prévention et le contrôle des infections.
  7. Établir et maintenir un approvisionnement logistique suffisant pour assurer un environnement sûr dans les établissements de santé.

04 Capacité démontrée

  1. Organiser l’achat et mettre à disposition une quantité suffisante d’EPI, de produits d’hygiène et de désinfection ainsi que d’autres matériels liés à la prévention et au contrôle des infections pour les soignants. *
  2. Élaborer des normes plus avancées pour les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les établissements de santé, y compris en envisageant des normes en vue de favoriser des établissements de santé à faible émission de carbone et durables sur le plan environnemental. *
  3. Déceler les lacunes, mettre en œuvre des mesures d’amélioration dans certains établissements de santé de référence pour la sécurité en ce qui concerne les services WASH et énergétiques, les infrastructures logistiques, les ressources humaines et les équipements, et l’indiquer aux autorités supérieures pour prendre des mesures rectificatives à l’aide des outils d’évaluation de la prévention et du contrôle des infections et WASH. *
  4. Mettre à jour les plans d’action nationaux et d’établissement en matière de prévention et contrôle des infections à partir des lacunes détectées et des domaines d’action prioritaires. *
  5. Surveiller et évaluer régulièrement l’environnement des établissements de santé pour s’assurer que les activités de soins aux patients sont menées dans un environnement propre ou hygiénique, ainsi que l’existence d’infrastructures et de services WASH opérationnels, de matériaux et d’équipements de prévention et contrôle des infections appropriés, et d’un nombre adéquat et un positionnement approprié des installations d’hygiène des mains, etc. *
  6. Décrire clairement les exigences relatives aux EPI et aux matériels (y compris les fournitures et l’équipement de nettoyage, le gel hydroalcoolique, le savon, etc.) et établir des plans d’urgence en cas de pénurie d’approvisionnement. *

05 Capacité Pérenne

  1. Mettre à jour régulièrement les plans au niveau des établissements de santé en fonction des enseignements tirés et de l’analyse/évaluation des lacunes afin de déterminer les domaines prioritaires et de suivre les progrès accomplis. *
  2. Appliquer des exigences minimales pour un environnement bâti, des matériaux et des équipements sûrs pour la prévention et le contrôle des infections au niveau de l’installation à tous les niveaux, soutenues par un mécanisme de financement durable. *
  3. Apporter un soutien péren, notamment financier, aux programmes de prévention et de contrôle des infections des établissements de santé à tous les niveaux. *
  4. Prioriser un budget péren pour la sécurité hospitalière en matière de prévention et contrôle des infections *
  5. Prioriser le financement pour assurer le respect des normes de sécurité et de qualité de l’environnement dans les établissements de santé en matière de prévention et contrôle des infections par des fonds nationaux et des mécanismes de financement des bailleurs. *
  6. Déterminer et consigner les meilleures pratiques/enseignements du pays, et faire participer celui-ci à des programmes d’apprentissage entre pairs à l’échelle locale, nationale et internationale. *

* Participation et contribution d'autres secteurs à l'action.

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