19 SITUATIONS D’URGENCE RADIOLOGIQUE

Les États parties doivent disposer de capacités de surveillance et de riposte face aux risques ou accidents radiologiques et nucléaires. Cela exige une coordination, une communication et une collaboration efficaces entre tous les secteurs impliqués dans la préparation et la riposte face aux situations d’urgence radiologique, y compris la santé, l’industrie, les transports, la protection de l’environnement, la sécurité sanitaire des aliments et la protection des consommateurs, le maintien de l’ordre et la protection civile.

IMPACT:

Détection rapide et riposte efficace en cas d’urgences radiologiques et nucléaires potentielles avec coordination intersectorielle.

MONITORING AND EVALUATION:

Existence de mécanismes et d’un environnement favorables opérationnels permettant de détecter et de riposter face à des accidents ou des situations d’urgence radiologiques et nucléaires.

Indicateur 19.1

Il existe des mécanismes de détection et de riposte en cas d’urgence radiologique et nucléaire, soutenus par un environnement favorable

Objective Instaurer des politiques, des lois, des plans et des capacités de détection et de riposte en cas d’urgence radiologique et nucléaire

01 Aucune capacité

  1. Il n’existe aucun mécanisme (tel que des politiques, des plans, une coordination et une communication) pour détecter, évaluer et riposter en cas d’urgence radiologique.

02 Capacité limitée

  1. Effectuer une évaluation complète des possibles risques radiologiques dans le pays, établir les scénarios d’urgence radiologique possibles et cartographier les zones à haut risque, les régions et les sites les plus vulnérables. *
  2. Examiner et déceler les lacunes dans la législation, les politiques et les plans de détection, d’évaluation et de riposte en cas d’urgence radiologique. *
  3. Désigner les principaux experts techniques des secteurs pertinents pour élaborer des directives techniques ou des modes opératoires normalisés pour la gestion des urgences radiologiques (y compris l’évaluation des risques, la déclaration, la confirmation d’événement, la notification et l’enquête). *
  4. Élaborer des politiques, des stratégies, des plans chiffrés et des manuels de procédures pour la détection, l’évaluation et la riposte en cas d’urgence radiologique, y compris des dispositions pour la coordination et la communication entre les autorités nationales compétentes indiquant clairement les attributions (y compris ceux des autorités sanitaires et des points focaux nationaux du RSI). *
  5. Diffuser la législation, les politiques et les plans relatifs à la surveillance, à l’alerte et à la riposte aux parties prenantes concernées. *
  6. Développer la capacité de surveiller l’exposition aux rayonnements dans l’environnement, les aliments et l’eau potable. *
  7. Établir les contre-mesures médicales requises pour les urgences radiologiques en fonction du profil de risque national, et élaborer un plan pour l’acquisition ou l’accès à de telles contre-mesures. *
  8. L’autorité nationale compétente autorise toutes les activités mettant en jeu des sources de rayonnement, recueille et tient à jour une base de données contenant les informations disponibles sur les risques radiologiques ou nucléaires réels et potentiels à l’échelle nationale et locale. *
  9. Identifier, cartographier et tenir à jour un répertoire des parties prenantes (y compris celles issues des secteurs public et privé) impliquées dans toutes les activités utilisant, produisant ou éliminant des sources de rayonnement et radioactives, et responsables des risques liés aux rayonnements et aux ripostes d’urgence. *
  10. Mettre en place un mécanisme de coordination intersectorielle pluridisciplinaire incluant les secteurs concernés par la radioprotection, la sûreté nucléaire, les services météorologiques, l’environnement, la sécurité sanitaire des aliments, la santé, le commerce, les voyages, le maintien de l’ordre, la protection civile, la sécurité ainsi que d’autres secteurs concernés participant à la surveillance, à l’alerte et à la riposte en cas d’urgence radiologique à l’échelle nationale et locale, conformément au plan national de riposte d’urgence. *

03 Capacité renforcée

  1. Élaborer, évaluer ou mettre à jour des directives techniques ou des manuels de procédures pour la gestion des urgences radiologiques (y compris l’évaluation des risques, la déclaration, la confirmation d’événement, la notification et l’enquête). *
  2. Acquérir et établir un accès à un stock national de fournitures médicales nécessaires pour les contre-mesures d’urgence nucléaire et radiologique (comme le recommandent les conseils de politique générale de l’OMS sur les stocks, 2023), et élaborer des manuels de procédures pour l’utilisation, le stockage, le déploiement et le réapprovisionnement. *
  3. Désigner les établissements de santé et développer/maintenir la capacité de gestion clinique des lésions dues aux radiations, et planifier le renforcement de la capacité de riposte durable des établissements de santé en cas d’urgence liée aux radiations. *
  4. Élaborer des lignes directrices de prise en charge des cas pour gérer les blessures dues aux radiations, les victimes de contamination et la contamination interne (soit comme ligne directrice autonome, soit comme partie intégrante des lignes directrices de prise en charge des cas pour tous les risques). *
  5. Former les soignants concernés aux protocoles et directives, y compris la prise en charge des lésions dues aux radiations, le traitement des personnes contaminées et des déchets radioactifs dans les hôpitaux, et veiller à ce que les établissements de santé aient mis en place des dispositions pour soutenir ces actions. *
  6. Élaborer un mécanisme d’échange systématique d’informations entre les autorités radiologiques compétentes et les unités de surveillance de la santé humaine sur les événements radiologiques et les risques possibles. *
  7. Développer des mécanismes pour alerter la population en cas d’urgence nucléaire (ainsi que d’autres catastrophes et situations d’urgence), et diffuser des recommandations, en tenant compte de l’arrêt possible ou de la défaillance des canaux de communication classiques. *
  8. Élaborer des politiques, des protocoles et des stratégies pour le transport national et international des matières radioactives, des échantillons et de la gestion des déchets, et veiller à ce que les exigences logistiques pour le transport soient en place. *
  9. Élaborer des directives pour la gestion des déchets radiologiques, y compris ceux provenant des hôpitaux et des services médicaux. *
  10. Mettre en place un site de gestion des déchets doté de la capacité requise pour le surveiller. *

04 Capacité démontrée

  1. Établir des modalités pour faciliter rapidement la surveillance des populations à risque de contamination afin de l’atténuer au besoin ou de garantir que les personnes ne sont pas contaminées à des niveaux nécessitant une atténuation. *
  2. Élaborer et procéder à des exercices de riposte d’urgence, à des exercices de simulation/Revues Intra-Action/Revues Apres-Action (selon les cas) sur les urgences radiologiques, et mettre à jour le plan de riposte, les mécanismes et les directives en conséquence. *
  3. Réagir à toute menace radiologique par une évaluation conjointe des risques, une enquête et la mise en œuvre du plan de riposte. *
  4. Partager régulièrement des informations avec les parties prenantes concernées sur les risques et les menaces potentiels liés aux urgences. *
  5. Surveiller régulièrement (en quantité et en qualité) le stock national de contre-mesures médicales d’urgence nucléaire et radiologique. *
  6. Développer les capacités des établissements de santé pour la prise en charge de patients en cas d’urgence radiologique. *
  7. Prévoir des dispositions pour les plans d’évacuation et de relocalisation des régions, locaux et établissement à haut risque par l’autorité nationale compétente. *

05 Capacité Pérenne

  1. Documenter et diffuser les meilleures pratiques en matière de résultats de tests et d’examens. *
  2. Dispenser une formation régulière au personnel des établissements de santé pour gérer les patients en cas d’urgence radiologique. *
  3. Examiner et adapter régulièrement le plan de riposte, les mécanismes et les directives en fonction des résultats des exercices de riposte d’urgence et des exercices de simulation/Revues Intra-Action/Revues Apres-Action (selon les cas). *
  4. Maintenir un mécanisme permettant d’assurer la capacité de riposte151 à l’échelle nationale et locale. *
  5. Soutenir les programmes de recherche afin de produire des données probantes pour détecter et riposter face aux urgences radiologiques et nucléaires pour alimenter les processus de planification, de priorisation et de prise de décision. *
  6. Partager les expériences des pays en matière de surveillance, d’alerte et de riposte en cas d’accident ou d’urgence radiologique ou nucléaire, et accompagner activement d’autres pays. *

* Participation et contribution d'autres secteurs à l'action.

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